"L'équipe des Jeux Olympiques Spéciaux" (en gros, "la bande des débiles") était le nom fort peu inspiré et de mauvais goût d'un site auquel Hussie participait.

Il a pas mal écrit sur ce site ! C'est là, entre autres, qu'il a initialement posté et critiqué, à la manière d'un journaliste d'art, certains tableaux furrys particulièrement atroces. Vous savez, les toiles qu'on peut voir dans la chambre d'Equius ? ? Elles sont un clin d’œil à ces articles.

Les articles Team Special Olympics sont aujourd'hui très difficiles à trouver (Hussie a atomisé le site) mais il en reste des archives quand on fouille quelque peu.

Histoire de rigoler, je vais vous traduire de ce pas Come celebrate the Fine Arts with me, une perle parmi d'autres. Pas de monstres furrys au menu, enfin, pas littéralement, mais je pense que vous saurez néanmoins apprécier cette œuvre singulière.








Rejoignez-moi dans la célébration des Beaux-Arts



J'ai toujours été un grand protecteur des arts. Mon œil critique ne cesse de passer les travaux des artistes peu connus au tamis, à la recherche de la prochaine étoile montante. À l'aide de ma formation avancée en matière de Beaux-Arts, je puis faire la différence entre des joyaux esthétiques renforcés de thématiques culturelles... et d'autres choses qui paraissent tout droit tombées du rectum d'un sanglier. C'est avec une allégresse jalouse que je vous présente une trouvaille rare, un don précieux des muses, un artiste qui ne se désigne que par "T". Ses peintures me donnent une saine envie de suspendre mon chapeau à l'organe en érection du Seigneur de la Défaite. Admirons un peu quelques-uns de ses travaux.



Ce chef-d’œuvre sublime l'un des plus anciens symboles mythologiques enchâssés au cœur même de la condition humaine : Dieu assis sur son trône alors que sa tête explose. Aucun détail n'a été oublié dans cette quête toute-puissante pour l'exactitude dans l'imagerie théologique. Des sept bols de sucre sacrés noblement hissés à ses côtés aux conséquences visibles de l'un de Ses légendaires "concours de toge mouillée" amenant le lin à s'accrocher à Ses incroyables pectoraux, à l'image de l'homme pieux s'accrochant à Son Verbe. Notez l'utilisation subtile de peinture d'or ainsi que le légendaire arc-en-ciel de la mort vaporisant un oiseau. J'ignore de quelle religion il s'agit, mais considérez-moi converti.



Celle-ci m'a laissé sur le tapis. Je ne crois pas avoir jamais vu une plus vibrante et directe représentation d'une sorte de vagin baigné de sauce bolognaise. J'imagine que cette sauce pourrait représenter le sang, dans les codes visuels classiques, profondément enracinés, de la maternité liée au fort thème des menstruations. Les ailes d'un blanc pur qu'arbore cet ange valeureux sont une serviette hygiénique taille bûcheron se dressant bravement contre la montée écarlate. Tout symbolisme mis à part, "T" étale ici sa maîtrise absolue de l'anatomie humaine avec ce spécimen d'ange à crinière blonde d'une beauté à décrocher la mâchoire. Il est si musclé que le voilà à genoux, courbé par le fardeau de ses propres muscles. Il doit poser son bras sur son allié à la recherche de soutien (son allié étant sa propre jambe puissante et boursouflée). Moi-même, je ne serai pas satisfait de mon programme de musculation tant que je n'aurai pas des fesses pleines et bien développées émergeant de ma cuisse gauche.



Vous savez ce que je me disais l'autre jour ? Que mon mur bénéficierait d'une peinture d'un guerrier angélique s'essayant à la fellation sur un monstre-prune. Je suis sûr que quand on se livre à une pratique sexuelle aussi rigoureuse, il est d'une grande aide de disposer d'abdominaux en tablette de chocolat sur le dos.



Fixer ce tableau, c'était comme se faire casser le service trois-pièces par un androïde. Bon sang, que c'est puissant. Admirez l'énergie brute de ce cachalot alors qu'il fait surface, probablement pour mendier une mort rapide et miséricordieuse. Il a certainement connu une vie d'une dureté que nous ne pouvons imaginer : diverses malformations de naissances, innombrables lobotomies aquatiques. Ses yeux sont vitreux d'une résignation profondément tragique, le signe d'un animal défait sur tous les plans. Et malgré tout il tire des tréfonds de son âme un dernier geste brave, une supplique adressée à quelque divine force lunaire de mettre enfin un terme à sa parodie d'existence. Son dernier reste de force, il l'utilise pour élargir sa mâchoire au-delà de toutes limite, laissant passer un cri qui doit résonner aussi tristement que celui d'un petit agneau agonisant dans une tourbière pendant une semaine entière. Pitoyable, mais onirique dans la tristesse, cette toile déchire l'âme du spectateur. Pour nous achever, il y a un type dans les vagues sur le point d'être écrasé par le béhémoth en vol. Il étend le bras, semblant dire "Fais gaffe, hideux gros tas ! Oh merde, je suis niqué".



Et voici mon œuvre favorite. Les autres étaient certes incontournables, mais celle-ci les fait ressembler à des gribouillis jetés dans des toilettes. Tous les aspects de ce tableau sont magnifiques. Le footballeur américain des Oakland Raiders Bill Romanowski bataillant contre un étalon noir sauvage et enflammé, dans un cadre montagneux mystique et enneigé. Sainte Marie Mère de Dieu, il va me falloir un nouveau pantalon. Je ne sais pas si c'est le concept seul, bien sûr stupéfiant. Ou la musculature curieuse et vaguement humanoïde du cheval. Il a les biceps et les triceps d'un homme, et des muscles dorsaux qui évoquent de manière très louches ceux d'un être humain. (Cette image a été, en toute honnêteté, l'inspiration unique pour Humanimals). Ou peut-être est-ce la crinière ignée, qui à bien la regarder ressemble moins à du feu qu'aux cheveux synthétiques d'une poupée psychédélique. Si ce coursier ne vient pas de l'Enfer, au moins s'est-il échappé du monde des Muppets, prêt à défoncer toute l'équipe de la NFL dans les grandes largeurs. Mais il ne s'attendait pas à tomber sur Bill Romo (fort compréhensible, vu qu'il galopait au beau milieu de l'Himalaya). Bip bip ! Hé, l'étalon, c'est la boucherie chevaline. Ils ont un cadeau pour toi sur le terrain de football. Oakland Raiders en force !

C... C'était si beau que j'ai failli verser une larme...

Je comprend pourquoi Hussie s'est senti obligé d'acheter un de ces chefs d’œuvre, moi-même reste bouche bée devant tant de persévérance à nous créer une œuvre unique et pleine de poésie de simplicité ;_;
(tous ces magnifiques biceps et quadriceps et autres boursoufflures musclées, ça vous laisse rêveur... j'ai besoin d'une serviette propre moi...)

(je crois que j'en fais trop là non? n'empêche que depuis la quête d'Olive Garden et les légendaires fancy santa, j'ai rarement autant ri xD)

Quel bonheur que d'autres apprécient ce Grand Œuvre.  XD  

Et le truc dingue, c'est que même ces conneries, ça fait partie de "l'ADN artistique" d'Homestuck. Dans sa soif d'auto-références, Hussie va très très loin.